Les progrès technologiques, en plus d’être axés sur l’amélioration de la qualité de vie de l’humanité, doivent également prendre soin de l’environnement. Le Dr Andy Randolph, responsable de la construction de moteurs Pro Motorsport chez ECR Engines et IndyCar, estime que le sport automobile peut faire un bond significatif vers la durabilité.
Les compétitions de course ont été fortement critiquées pour les émissions de carbone qu’elles génèrent en consommant de grandes quantités d’essence à chaque course. Tous les moteurs, pour leur fonctionnement, brûlent le carburant à haute pression qui, avec l’air, génère une explosion qui provoque le démarrage et la conduite d’un véhicule.
L’essence au Mexique contient généralement du méthyl tert-butyl éther (MTBE) comme agent oxygénant, mais elle est plus nocive pour la santé et l’environnement, car elle génère des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques qui affectent la santé.
Le Dr Randolph propose d’augmenter l’utilisation de l’éthanol dans le carburant pour réduire l’impact environnemental de l’automobile. NASCAR utilise actuellement 15% d’éthanol dans l’essence et la Formule 1 a demandé d’utiliser 10% d’éthanol dans l’essence pour cette saison. La tendance est à l’augmentation du pourcentage d’éthanol.
Randolph explique que l’éthanol s’avère être un meilleur agent oxygénant qui améliore les performances du moteur et, en ce qui concerne la puissance, il augmente l’indice d’octane de l’essence en lui donnant plus d’énergie et une plus grande puissance de démarrage. À son tour, la production d’éthanol, car il est obtenu à partir de sources naturelles, comme la canne à sucre au Brésil ou le maïs aux États-Unis, est beaucoup moins chère et a une empreinte carbone plus faible.
La durabilité peut aller de pair avec le sport automobile
Le Dr Randolph a expliqué que les voitures IndyCar utilisent du carburant avec 85% d’éthanol et il est convaincu que les grandes compétitions automobiles opteront pour cet oxygéné à des pourcentages toujours croissants.
Cette année, la Formule 1 a annoncé son plan « F1 Net Zero 2030 » avec lequel elle s’engage dans les énergies renouvelables et cherche à atteindre zéro émission d’ici la fin de la décennie. Parmi les mesures à mettre en place figure l’augmentation de l’utilisation des biocarburants avec 15% d’éthanol dans leur composition.
Le Dr Randolph pense que l’éthanol est la meilleure option pour les performances des voitures de course et pour la préservation à long terme de l’environnement.
À son tour, le Dr Randolph avertit que tout ce qui semble durable n’est pas respectueux de l’environnement. Il a fait référence aux voitures électriques et a souligné qu’elles pouvaient sembler être une bonne option puisqu’elles se passent de l’utilisation de combustibles fossiles. Cependant, Randolph pense que l’énergie électrique peut provenir d’usines de gaz naturel ou d’énergie moins propre. De plus, les batteries peuvent générer des déchets difficiles à éliminer et non durables sur le plan environnemental.
Enfin, le Dr Randolph a fait remarquer qu’au sein du secteur des hydrocarbures, il existe des intérêts qui peuvent retarder ou empêcher le processus d’adoption de l’essence avec des additifs plus propres tels que l’éthanol, cependant, il appartient aux consommateurs de choisir pour un environnement plus sain et prospère.